Combien rapporte un terrain de padel ?

Le padel connaît une progression fulgurante en France et en Europe. Accessible à tous, il combine la convivialité du tennis avec la simplicité du squash. Ce succès attire de plus en plus d’investisseurs, de clubs sportifs et même de collectivités qui souhaitent tirer parti de cette tendance.
La question centrale reste : combien rapporte réellement un terrain de padel ?

Ce guide a pour objectif de répondre de manière claire et chiffrée, afin de vous donner les clés pour décider si cet investissement est fait pour vous.

Coût de construction d’un terrain de padel

Le coût initial d’un terrain dépend de plusieurs critères techniques et esthétiques.

Terrain outdoor standard : entre 20 000 € et 30 000 €, idéal pour commencer avec un budget limité.

Terrain semi-couvert : de 30 000 € à 45 000 €, offrant une meilleure protection contre les intempéries.

Terrain indoor haut de gamme : de 50 000 € à 70 000 € et plus, conçu pour une pratique toute l’année et pour attirer des joueurs exigeants.

À ce budget, il faut ajouter :

Terrassement et fondations (5 000 à 10 000 € selon la configuration du terrain).

Éclairage LED (plus cher à l’installation, mais économique à l’usage).

Aménagements annexes : vestiaires, sanitaires, accueil, bar, parking.

Ce coût de départ constitue la base de calcul pour évaluer ensuite la rentabilité.

Revenus annuels potentiels

Les revenus générés par un terrain de padel dépendent principalement du tarif horaire et du taux d’occupation.

Scénario prudent

Tarif horaire : 25 €

Taux d’occupation : 5 heures par jour

Revenu annuel estimé : ≈ 45 000 €

Scénario intermédiaire

Tarif horaire : 30 €

Taux d’occupation : 8 heures par jour

Revenu annuel estimé : ≈ 86 000 €

Scénario optimiste

Tarif horaire : 35 €

Taux d’occupation : 10 heures par jour

Revenu annuel estimé : ≈ 126 000 €

Un seul terrain peut donc générer de 45 000 € à 126 000 € par an, et un complexe multi-terrains multiplie ces revenus.

Charges d’exploitation

Un terrain ne se limite pas à ses revenus : il faut prévoir des charges annuelles récurrentes.

Entretien du gazon : brossage, remplissage en sable, remplacement partiel → 500 à 1 500 €/an.

Nettoyage des vitres et grillages : 400 à 800 €/an.

Éclairage et énergie : 1 500 à 3 000 €/an.

Assurances : 800 à 2 000 €/an.

Marketing et logiciel de réservation.

Salaires éventuels (accueil, coachs) : très variable selon le modèle.

Globalement, les charges représentent 30 à 35 % du chiffre d’affaires.

Exemple simplifié de rentabilité annuelle :

Pour un terrain fonctionnant à un rythme intermédiaire (8 heures par jour à 30 €/h) :

Revenus : 80 000 €

Charges : 30 000 €

Bénéfice brut : 50 000 €

Cela signifie que la rentabilité nette peut atteindre 40 à 60 %, ce qui est exceptionnel comparé à d’autres investissements sportifs.

Retour sur investissement (ROI)

En fonction du scénario choisi :

Prudent (45 000 €/an) : amortissement en 5 à 6 ans.

Intermédiaire (80 000 €/an) : amortissement en 3 à 4 ans.

Optimiste (120 000 €/an) : amortissement en 2 à 3 ans.

Un ROI inférieur à 4 ans est considéré comme très attractif dans le secteur sportif.

Facteurs qui influencent la rentabilité

Plusieurs paramètres peuvent faire varier la rentabilité :

La localisation : un terrain en zone urbaine dense sera plus rentable qu’en zone rurale.

Le nombre de terrains : un club avec 3 ou 4 terrains est plus attractif qu’un terrain isolé.

Indoor vs outdoor : un terrain couvert permet une activité continue toute l’année.

La concurrence : trop de clubs dans une zone peut limiter l’occupation.

La stratégie de gestion : marketing, partenariats, organisation d’événements.

Stratégies pour maximiser les gains

Au-delà des locations horaires, d’autres leviers peuvent augmenter le chiffre d’affaires :

Abonnements et cartes de fidélité pour assurer un revenu récurrent.

Organisation de tournois avec droits d’inscription et sponsors.

Cours particuliers et collectifs (grande demande pour les débutants).

Vente et location de matériel (raquettes, balles, vêtements).

Services annexes : bar, snack, espace lounge pour les spectateurs.

Ces activités annexes peuvent générer 20 à 40 % de revenus supplémentaires.

Conclusion : Un terrain de padel est un investissement attractif

Un terrain de padel est un investissement attractif qui peut offrir un retour rapide. Avec un coût initial de 20 000 à 70 000 €, des revenus annuels allant jusqu’à 120 000 € et un ROI moyen de 3 à 4 ans, la rentabilité est souvent supérieure à celle d’autres activités sportives.

La clé du succès réside dans :

  • une bonne localisation,

  • une stratégie commerciale efficace,

  • et un entretien régulier du terrain.

FAQ SUR la rentabilité d'un terrain de padel

Un terrain isolé peut générer 40 000 à 120 000 € par an. En club multi-terrains, les revenus peuvent atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros.

Les principaux risques sont la concurrence, la saisonnalité (si terrain outdoor), et les coûts d’énergie. Pour les limiter, il est recommandé de privilégier des terrains couverts ou semi-couverts.
En moyenne, 2 à 5 ans selon la fréquentation et la qualité de gestion.
Oui, mais la rentabilité est meilleure avec 2 à 4 terrains, car cela permet d’accueillir plus de joueurs, d’organiser des tournois et de mutualiser les coûts fixes.
Après déduction des charges (énergie, entretien, assurances, marketing), un terrain bien géré peut dégager un bénéfice net de 40 à 60 % du chiffre d’affaires. En pratique, cela représente entre 20 000 € et 60 000 € par an pour un terrain isolé, et beaucoup plus pour un complexe multi-terrains.
Oui. Comparé au tennis ou au squash, le padel est généralement plus rentable car les terrains sont utilisés en continu et attirent un public plus large (hommes, femmes, jeunes, seniors). Un terrain de tennis rapporte en moyenne moins de 15 €/h, contre 25 à 35 €/h pour le padel, avec un taux d’occupation supérieur.
Un club de 3 à 4 terrains peut générer un chiffre d’affaires annuel compris entre 250 000 € et 400 000 €, selon l’occupation et les services annexes (abonnements, tournois, coaching). L’effet “multi-terrains” augmente la fréquentation et permet une meilleure optimisation des revenus.
Les revenus complémentaires (cours particuliers, tournois sponsorisés, vente de matériel, bar/snack) peuvent représenter 20 à 40 % de chiffre d’affaires supplémentaire. Un club qui diversifie ses sources de revenus réduit aussi ses risques de dépendance à la seule location horaire.

Pour un terrain outdoor, la rentabilité dépend fortement de la météo : en hiver ou par temps de pluie, le taux d’occupation chute. Un terrain indoor, plus cher à construire, offre en revanche une rentabilité plus stable toute l’année, car il permet de jouer 12 mois sur 12.

On estime qu’un terrain doit accueillir 150 à 200 joueurs réguliers par mois pour couvrir ses charges et commencer à être rentable. Au-delà de ce seuil, chaque joueur supplémentaire contribue à augmenter directement la marge bénéficiaire.